En voisine de la Cathédrale et au pied de l'ancienne cité Gallo-Romaine, nous retrouvons l'abbaye Saint-Vaast, abbaye bénédictine, fût fondée en 667 sur la colline de la Madeleine et devint le berceau de la future ville. Elle était le lieu de recueillement habituel de Saint-Vaast. Au XVIIIème siècle, la rénovation de l'abbaye fût dirigée par Dom Vigor de Briois et le cardinal de Rohan. Elle abrite aujourd'hui le Musée des Beaux Arts où l'on peut contempler entre autres les trésors archéologiques de la ville d'Arras, les découvertes liées à l'époque médiévale ainsi qu'un panorama complet de la peinture Française, Flamande et Hollandaise XVIIIème siècle sans compter sur la salle spécialement consacrée aux MAYS.

L'abbaye bénédictine St Vaast fut fondée en 667 sur la colline de La Madeleine où St Vaast venait se recueillir. Rattachée à la règle bénédictine, l'abbaye fut à l'origine de la ville qui se construisit autour d'elle.
Selon la légende, au VIème siècle, après avoir catéchisé Clovis Saint Vaast arrive à Arras. La cité croupit dans une complète incurie, l'église est en total abandon. Saint Vaast entreprend de nettoyer l'intérieur de l'église, quand soudain des habitants l'appellent à l'aide, un monstre dévore les bêtes et les gens, c'est un ours ! Suivant les indications des pauvres gens, le Saint arrive devant un ruisseau, le Crinchon. Traversant celui-ci il arrive devant l'ours et lui ordonne au nom de Dieu de quitter les lieux. Par bonheur l'ours se radoucit et passe le ruisseau. Nul ne reverra la bête.

Tapisserie du XVème siècle où l'on peut reconnaître Saint-Vaast apprivoisant un ours sur les bords du Crinchon.
En remerciement à Dieu, Saint Vaast, aidé par ses disciples, restaure l'église et vient se recueillir quotidiennement dans l'oratoire dressé sur la rive droite du Crinchon où s'est accompli le miracle. Saint Vaast, après un long apostolat, meurt en 540.
Il est inhumé en son église. Un siècle plus tard, Saint Géry respecte la dernière volonté exprimée par le Saint et fait transférer les reliques de Saint Vaast de l'autre côté du Crinchon dans son oratoire. Dès lors la chapelle devient un lieu saint où viennent prier les pèlerins. Une communauté de moines ayant adopté la règle de Saint Benoît est à l'origine de l'abbaye. En 783, l'abbaye brûle, Charlemagne ordonne sa reconstruction, trois églises juxtaposées sont construites, la plus grande est Saint Vaast.
Au 18éme siècle Dom Vigor de Briois et le cardinal de Rohan, abbé commendataire, entreprirent la rénovation et la reconstruction. L'ancienne cathédrale Notre-Dame de la Cité, étant elle-même détruite, un décret de Napoléon 1er met l'église abbatiale St Vaast à la disposition de l'Evèque d'Arras, Mgr de la Tour d'Auvergne pour en faire sa cathédrale. Épargnée par la révolution, elle fut détruite en juillet 1915. Reconstruite à l'identique, elle demeure un exemple grandiose de l'architecture religieuse classique. L'abbaye Saint-Vaast (ainsi que la cathédrale) sont alors considérées comme le plus grand ensemble d'architecture religieuse du XVIII ème en France.
Elle abrite aujourd'hui le musée des Beaux-Arts et la médiathèque.

Sur la photo ci-dessus, on peut apercevoir de gauche à droite : " le réfectoire des moines " " la cour du cloître " et " Un couloir "

Enfin voici quelques salles du musée et au centre la porte de l'Abbaye.